Angleterre, début du siècle dernier, Maurice est un jeune homme issu d'une respectable famille bourgeoise, conscient de son rang et de ses obligations familiales et sociales. À Cambridge où il fait ses études, il fait la rencontre de Clive, un jeune aristocrate. Leur amitié lui fera prendre conscience de ses véritables inclinaisons amoureuses.
Trente-trois ans après, je relis le roman certes avec une émotion plus raisonnée car la vie est passée par là, mais le plaisir est resté le même. Celui de profiter d'une élégante romance à l'ancienne entre jeunes gens de bonne famille qui se vouvoient, et des réflexions pleines de justesse et de subtilité sur les codes et les inévitables transgressions de la bonne société édouardienne, notamment les conventions sociales sur le mariage et les distinctions de classe.
Le roman est d'autant plus remarquable qu'il a été écrit en 1913-1914 quand bien même il a été publié en 1971, l'année qui suit le décès de Monsieur Forster, particulièrement sensibilisé à un sujet qu'il traite de façon globalement très positive et très progressiste.