Maximilien Rubel : pour découvrir Marx
Fiche technique
Auteurs :
Miguel Abensour, Louis JanoverGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : juin 2008Éditeur :
Sens Et Tonka EdsISBN : 9782845341807Résumé : "Tout ce que je sais, c'est que moi je ne suis pas 'marxiste'. "C'est en référence à cette phrase de Marx et à la lumière de ce que sont devenus les "marxismes" que Maximilien Rubel a établi une distinction radicale entre "marxien", qui se rapporte exclusivement à l'oeuvre de Marx, et "marxiste", qui renvoie aux épigones de toutes sortes. Ironie de l'histoire : cette différence est devenue la chose la mieux partagée du monde, après avoir été objet de scandale. L'oeuvre de Maximilien Rubel n'en reste pas moins "en écart" - et toujours écartée.Miguel Abensour en scrute les origines, en menant une réflexion sur le travail d'édition et de recherche d'un penseur déterminé à redonner à l'analyse critique de Marx ses multiples dimensions comme sa place dans le mouvement d'émancipation qu'elle accompagne.Louis Janover montre que Maximilien Rubel n'a pas seulement arraché Marx aux marxismes, mais ouvert nombre de perspectives susceptibles d'aiguiller la critique contre les formes les plus subtiles de confusion qui prennent l'allure de la feinte-dissidence, dernier avatar de l'idéologie.En regard, un entretien avec Maximilien Rubel permet d'embrasser l'arc de sa vie.Extrait du livre :Plus de trente ans séparent les deux textes qui sont repris ici.Le texte-témoin de Miguel Abensour, Pour lire Marx, date de 1970, et il rend compte de la parution du volume II des Œuvres de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade, second tome de l'«Economie», riche en matériaux peu connus du lecteur et on ne peut plus éloignés de cet «économisme» auquel était en règle générale réduite la critique du capital. S'y éclaire en quelque sorte l'arrière-fond théorique sur lequel se déployait alors la «querelle Marx», et ce que dit Miguel Abensour de cette édition concerne évidemment les autres volumes de la Pléiade : qu'elle nous révèle «un Marx sinon inconnu, du moins laissé intentionnellement dans l'ombre». Et, en effet, Maximilien Rubel n'eut de cesse de tirer Marx de cette obscurité, qui, si on la