Critique de Mein Kampf - Mon combat par Vadim
Une oeuvre familiale pleine de bons sentiments.
Par
le 18 sept. 2010
70 j'aime
3
Livre dont je conseille la lecture afin de comprendre la réelle signification du nazisme. Nécessité si on veut le combattre sérieusement et politiquement.
Hitler explique lui même sa politisation, lors des quatre vingt premières pages, le judaïsme n'est pas évoqué une seule fois. L'objet de haine du début de cet ouvrage c'est plutôt le marxisme ou la social-démocratie qui a eux deux sont cités cent fois dans l'ouvrage (extraits 1 & 5).
Hitler ne cesse de se confronter à l'idéologie marxiste qu'il déteste mais dont il reconnait la puissance au sein de la classe ouvrière qu'il fréquente (1). Constatant que la bourgeoisie ne peut retourner la classe ouvrière en sa faveur, Hitler propose une troisième voie nationaliste (6) dans le but de sortir l'ouvrier du marxisme.
La première référence au "juif" apparaîtra pour résoudre le problème que lui posait la social-démocratie (3). Le juif serait celui qui pilote la social-démocratie et le marxisme. Incapable de fournir des arguments sérieux contre le marxisme Hitler le renvoi à la judéité de certains de ses représentants et le présente comme antinational (4). Dans la suite du livre le terme "marxiste" ou le militant social-démocrate est nommé le "juif".
On voit donc de manière assez évidente que malgré la sincérité de cet antisémitisme, celui-ci joue un rôle politique. C'est un antisémitisme qui a pour but de décrédibiliser d'un point de vue nationaliste, le marxisme qui était inattaquable du point de vue économique et social (4).
Un homme de droite comme un autre, comme tous ceux qui faute de pouvoir s'attaquer à la gauche sur la question des retraites lui reprocheront d'être antinational au service d'un ennemi venant de l'extérieur, musulmans ou migrants, tout cela amalgamé. Ce texte permet aussi de bien voir qu'Hitler loin d'être un socialiste est en fait l'ennemi juré de ces derniers, sur le plan national mais aussi sur le plan économique (5).
Extraits
1 : Hitler évoque les propos tenus par les ouvriers marxistes sur le chantier et s'oppose à ces derniers.
"Je les entendais rejeter tout : la Nation, invention des classes « capitalistes » – que de fois n’allais-je pas entendre ce mot ! – la Patrie, instrument de la bourgeoisie pour l’exploitation de la classe ouvrière ; l’autorité des lois, moyen d’opprimer le prolétariat ; l’école, institution destinée à produire un matériel humain d’esclaves, et aussi de gardiens ; la religion, moyen d’affaiblir le peuple pour mieux l’exploiter ensuite ; la morale, principe de sotte patience à l’usage des moutons, etc. Il n’y avait rien de pur qui ne fût traîné dans la boue."
2 : Le seul reproche fait à la bourgeoisie est de ne pas être efficace.
"Si à la Social-Démocratie s’oppose une doctrine mieux fondée, celle-ci vaincra même si la lutte est chaude, à condition cependant qu’elle agisse avec autant de brutalité. En moins de deux ans, j’avais pénétré à la fois la doctrine et l’outil de la Social-Démocratie. Je compris l’infâme terrorisme intellectuel qu’exerce ce mouvement surtout sur la bourgeoisie qui, ni moralement ni physiquement, n’est de taille à soutenir de semblables assauts."
3 : Première occurrence à la judéité, on voit de manière évidente l'origine politique de cet antisémitisme.
"En confrontant la fausseté et l’absurdité de cette doctrine [la social-démocratie] au point de vue théorique, et la réalité de ses manifestations, je me fis peu à peu une idée claire du but caché où elle tendait.
Alors des pressentiments inquiétants et une crainte pénible s’emparèrent de moi. Je me trouvais en présence d’une doctrine inspirée par l’égoïsme et la haine, calculée pour remporter mathématiquement la victoire, mais dont le triomphe devait porter à l’humanité un coup mortel.
J’avais entre temps découvert les rapports existant entre cette doctrine destructrice et le caractère spécifique d’un peuple qui m’était resté jusqu’alors pour ainsi dire inconnu.
Seule, la connaissance de ce que sont les Juifs donne la clef des buts dissimulés, donc réellement poursuivis par la Social-Démocratie.
Connaître ce peuple, c’est ôter le bandeau d’idées fausses qui nous aveugle sur les buts et les intentions de ce parti ; à travers ses déclamations nébuleuses et embrouillées sur la question sociale, on voit poindre la figure grotesque et grimaçante du marxisme."
4. A défaut de comprendre la pensée marxiste Hitler reconnait l'attaquer uniquement sur la judéité de certains de ses représentants
"Je commençai donc à étudier à fond les fondateurs de cette doctrine, afin de connaître les principes du mouvement. Je dus uniquement à ma connaissance de la question juive, bien qu’encore peu approfondie, de parvenir au but plus rapidement que je n’avais osé l’espérer. Elle seule me permit de comparer pratiquement la réalité avec les blagues contenues dans les théories des apôtres et fondateurs de la Social-Démocratie. J’avais appris, en effet, ce que parler veut dire chez le Juif : ce n’est jamais que pour dissimuler ou voiler sa pensée. Et il ne faut pas chercher à découvrir son véritable dessein dans le texte, mais entre les lignes où il est soigneusement caché."
5. Affirmation selon laquelle la social-démocratie se trompe sur l'économie.
"Mieux j’arrivais à discerner les dehors de la Social-Démocratie, plus je souhaitais découvrir le fond de cette doctrine. La littérature officielle du parti ne pouvait m’être à cet égard d’une grande utilité. Quand elle s’occupe de questions économiques, ses affirmations et les preuves qu’elle en donne sont fausses ; quand elle traite de buts politiques, elle manque de sincérité. En outre, son esprit de chicane, revêtu d’une forme moderne, et la façon dont les arguments étaient présentés m’inspiraient une profonde répugnance."
6. Seule le nationalisme sortira la masse du marxisme et cela demande de la radicalité, ce que n'a pas la bourgeoisie. + théorie de la propagande sentiments/raison.
La nationalisation de la masse ne peut, en aucun cas, être obtenue par des demi-mesures ou par un apostolat timide, mais par une concentration d’efforts poussés à fond, avec fanatisme, jusqu’au but qu’il importe d’atteindre. Ceci veut dire qu’on ne peut pas rendre un peuple « national », au sens très mitigé que donne à ce mot notre bourgeoisie actuelle ; il faut agir nationalement, avec toute la fougue qu’exigent les solutions extrêmes. Le poison n’est vaincu que par le contrepoison et seuls des bourgeois insipides peuvent s’imaginer que des procédés juste-milieu les conduiront au royaume des cieux. La grande masse d’un peuple ne se compose ni de professeurs, ni de diplomates. Elle est peu accessible aux idées abstraites. Par contre, on l’empoignera plus facilement dans le domaine des sentiments et c’est là que se trouvent les ressorts secrets de ses réactions, soit positives, soit négatives.
Créée
le 21 janv. 2024
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le 18 sept. 2010
70 j'aime
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Assez intéressant psychologiquement mais beaucoup de répétitions et des maladresses. En particulier, le narrateur n'est pas très crédible, personne n'est aussi méchant, on nage dans le grand-guignol...
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le 27 sept. 2010
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1/ Prenez les critiques humoristiques sur la Bible 2/ Appliquez les sur la critique de Mein Kampf 3/ Bravo ! Vous êtes désormais les mecs les plus originaux du web !
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