450 pages dont
- une fin bien tournée et alléchante *
- 40 autres pages passables,
- 400 pages minables. Les 100 premières étant une galerie pénible de psychopathes sanguinaires dont tout le mode de vie tourne autour du fait d'étriper son prochain. Tout ça assez pauvrement restitué.
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Pour moi (mais cet avis n'engage que moi), ce roman est une escroquerie. N'ayant que quatre scènes correctes en guise de roman, un Jaworski un peu désespéré remplit comme il peut les 400 pages restantes. Cache misère n°1 des auteurs désespérés, "je n'ai pas de bonne scène, donc je fais raconter les événements par un personnage". Dans ce premier niveau de récit, le personnage raconte même que tel autre autre personnage lui a raconté que bla bla et c'est parti pour un deuxième niveau de récit au coin du feu/du bois/au sommet du tertre. Cache misère n°2, "je ne sais pas comment m'en sortir à ce moment du récit donc je mélange tout". Mieux vaut paraître complexe qu'en panne d'inspiration. Dans le dernier tiers, Jaworski nous sert un pot-pourri incohérent de scènes et de personnages secondaires qui ne servent à rien et relie tout ça avec des voyages temporels. Seule chose que je peux dire à la défense de Même pas Mort, son français est superbe, avec un vocabulaire enchanteur et un glossaire dépaysant (noms de tribus, de contrées). On sent que le texte original est écrit par un français.
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Rien ne me ferait plus plaisir qu'un démenti de cet avis par un beau succès populaire. J'aimerais que Jaworski devienne un auteur à succès. Il a droit à mon respect et à mon admiration pour la qualité de ce qu'il a écrit avant ça. Je ne lui en veux pas pour ce livre décevant. Pour moi, ses droits d'auteur sur Même pas Mort sont une sorte de souscription méritée encourageant un des meilleurs auteurs français à continuer à écrire. Compte tenu de son talent, j'attends son prochain tome avec impatience.