Dans mon imaginaire collectif particulier et surtout personnel, Beigbeder est le descendant de Desproges. Ils trempent leurs plumes dans le même acide pour décrire la même société mais à une génération près.
J'aime quand ça mord, quand ça pique, quand ça gratte et quand ça n'entre pas dans les cases. Donc j'aime Desproges et par extension je vais aimer Beigbeder.
Ceci étant dit dans l'absolu, il me reste à m'étendre sur le particulier: ce roman.
La première moitié est à la hauteur des attentes cyniques (si vous n'en avez pas, passez votre chemin). la deuxième beaucoup moins. Est-ce si étonnant? Pas vraiment. L'amour ne sied pas à l'anticonformisme. Ou du moins pas aussi facilement. Aussi vaillant soit-il. Et ne pas l'assumer (ou à moitié seulement) ne s'en ressentira que plus sur la qualité de l'écriture qui à défaut de s'adapter (pas encore assez mature à l'époque pour ça peut être?), déclinera. Pour résumer je dirai que la seconde moitié est frileuse malgré ses bonnes intentions (des passages très inspirés).
Ca ne m'empêchera pas d'égrainer sa bibliographie que je suppose prometteuse (pour ma culture personnelle, je sais qu'il n'a plus rien à prouver en bien ou en mal!) au vue de ce début.