En remettant le couvert sous une forme de s'écouter parler ces 378 pages délivrent un produit allégé, d'observations déjà dites depuis longtemps. Sur la photo de couverture (visuel par Starface) ce cher Philippe fait ses yeux de myope avec la prétention d'une longue vue, mais qui fait long feu. Il y a bien quelques envolées lyriques, avec au moins une bien travaillée, mais nombre d'expressions du genre "y'a des grumeaux sur la purée", ou bien les comparaisons innapropriées entre feux de la St Jean et incendies de voiture, discréditent la qualité d'auteur. Son jeu où il se moque du physique de Giscard d'Estaing est aussi un exemple de relâchements de cour d'école. Sa propension à mentionner les rencontres de personnalités qui l'appellent "cher Philippe" visent à la mettre en valeur mais cela rappelle aussi qu'il a trop trempé dans la politique nationale pour être exonéré de responsabilité. Le repli dans une région qui devient forteresse de regroupement pour les bien pensants donne un air d'abdication et donne réponse sur les raisons personnelles d'un tel livre.