Mesure pour mesure
Fiche technique
Auteur :
William ShakespeareGenre : ThéâtreDate de publication (pays d'origine) : 1623Langue d'origine : AnglaisTraducteur :
André MarkowiczParution France : septembre 2008Éditeur :
Les Solitaires IntempestifsISBN : 9782846812351, 9782842600846, 9783849126865Groupe :
Mesure pour mesureRésumé : Je veux prier, penser - je pense et prie À Dieu sait quoi ; au Ciel, mes phrases vides ; Mon imagination, sourde à ma langue, S'ancre sur Isabelle ; j'ai en bouche Un ciel dont je ne mâche que le nom Et j'ai au coeur le mal qui enfle et brûle De mon idée : l'état que j'étudiais, Comme une bonne chose trop relue, Est fade, sans saveur ; ma gravité Qui faisait mon orgueil - nul ne m'écoute -, Je pourrais l'échanger avec profit Contre une plume au vent. O, place, ô forme, Si souvent ton aspect ou tes habits Épouvantent les sots et lient les sages De faux-semblants ! Le sang reste le sang. Sur la corne du diable écrivez «ange», Et ce n'est plus le diable. - Quoi ? qui est là ?Mort en 1616, Shakespeare ne connut jamais la version définitive de Mesure pour mesure publiée pour la première fois dans le Folio des oeuvres complètes en 1623. Aurait-il apprécié ce surprenant transfert de l'action de l'Italie vers l'Autriche ? La pièce écrite en 1604 ne fait pas mention de Vienne. Les personnages ont tous des noms italiens ou anglais. Lorsqu'il fut question de publier la pièce, la compagnie endeuillée se tourna vers le seul dramaturge auquel elle faisait assez confiance pour le charger de réviser les textes de Shakespeare : Thomas Middleton. En 1603-1604 ce dernier avait écrit Le Phénix, où figure un prince déguisé. Il allait aussi réviser Macbeth. Thomas Middleton, élevé dans un contexte calviniste, ne pouvait qu'être fasciné par une pièce où la noirceur de la corruption de l'homme faisait ressortir la puissance de la grâce divine qui parfois, et de manière arbitraire, car telle était la doctrine de la prédestination, permettait à l'homme d'échapper à la damnation. Certes, Shakespeare s'était amusé à caricaturer les puritains, et il avait des sympathies catholiques, mais s'il avait vécu jusqu'en 1620, au lendemain de la bataille de la Montagne Blanche, victoire de la Contre-Réforme, où le gendre du roi Jacques Ier, le champion du protestantisme, Frédéric Électeur Palatin essuya