Densité de l'esprit
Quand on lit C.G. Jung, on peut vite constater que c'était un esprit errudit, d'une capacité de réflexion et d'analyse exceptionnelle comme beaucoup de grands penseurs. Je n'ai pas lu toute sa...
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le 10 août 2018
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Dans cet ouvrage, Jung se répète énormément. Avec images et un nombre incalculables de mythes à l'appui il va essayer de se détacher de la théorie de la libido de Freud en disant qu'elle ne fait partie que d'un tout plus grand : l'inconscient collectif archaïque.
L'inconscient collectif est lui aussi une subdivision de ce grand tout : simple projection de la société dans laquelle nous vivons. Sa version primitive est à la frontière du rêve et de la réalité ; les êtres primitifs vivent ainsi, dans l'incapacité d'émettre une pensée claire ils ne réagissent que par stimuli et symboles pour leur appréhension du monde.
Jung essaye longuement d'émettre l'idée que contes et mythologies ne sont que le produit de besoin psychologies et biologiques provenant de strate plus profonde de l'inconscient. Il le dit lui-même en préface, ce n'est pas une méthode thérapeutique qu'il essaye d'établir mais une étude approfondie du principe même d'imagination.
Dans nos rêves, celle-ci se purifie et donc, nos actions et souvenirs régressent aux états les plus primitifs ; une sorte de matière première à notre esprit. C'est pour cela que nos rêves ont parfois des caractères infantiles pour représenter des choses adultes très sérieuses.
Quand un homme explique ses fantaisies, ils n'expriment au fond que ses problèmes les plus pressants ou intimes, de manière inconscientes. Le théâtre permet de se libérer de ses complexes, voir arriver à d'autres ce qui nous tracassent est salvateur (un dénouement enchanteur peut décadenasser bien des individus de leurs problèmes psychiques).
Jung dégage 3 sortes d'interprétations de la libido :
1) la comparaison analogique : feu et soleil par exemple
2) la comparaison au moyen de l'objet
3) la comparaison au moyen du sujet
Le phallus est souvent une bonne représentation de la libido ; présenté comme indépendant voire divinité créatrice. Celle là, selon Jung et les stoïciens est un catalyseurs du désir. Elle peut prendre bien des formes dans les œuvres qu'on produit les hommes : dieu, démon, animaux, eau, arbre, Jung va démontrer que nombre de mythes proviennent directement de l'inconscient archaïque ou de la libido.
Il fera aussi de nombreuses fois référence à l'anima, personnification de la féminité, l'imago de la mère. Avec celle-ci, il revient sur la théorie de Freud et y donne son avis : les symboles ne viennent-ils que de l'entrave sexuelle incestueuse ? la prohibition de l'inceste n'a rien de primaire mais vient du système de classe établi pour faire société. Le désir incestueux ne repose pas sur la cohabitation mais sur la volonté de redevenir enfant, sous la protection de la mère. Jung montre bien que de nombreux mythe montre des gens de la même famille se marier aux enfers.
L'image de la mère représente l'inconscient qui nous enserre et qui veut nous garder dans l'ignorance ; l'égoïsme et le mal. Le héros, symbole de la libido, cherchera toujours à se défaire d'elle, s'éloigner d'elle le plus possible afin de chercher sa propre conscience (l'immortalité selon les légendes).
Jung revient rapidement sur la transformation de la personnalité de l'homme et la femme.
- L'homme se féminise de plus en plus du fait d'un traumatisme dans lequel son Logos est resté insuffisant le laissant dans la raideur et le ressentiment
- La femme se masculinise suite à son Eros défaillant lui laissant des caprices infantiles qu'elle doit régler en elle même par la raison et l'intellect.
En partant de l'image du Christ, le psychanalyste explique qu'il faut totalement se détacher de sa famille afin d'être le plus proche possible de son inconscient pour ainsi l'annihiler ; rester près d'elle c'est limiter sa libido, c'est restreindre le héros qui est en nous à sa zone d'origine.
En conclusion, c'était beaucoup trop long pour rien, la richesse des exemples étymologiques, mythologiques ou psychologies peut être une force comme une faiblesse.
Créée
le 13 nov. 2021
Critique lue 207 fois
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