Un bon petit policier, sans prise de tête et qui réserve une solution plutôt inattendue.
De cet auteur, je connais surtout sa série des Miss Silver. Notre détective n’apparaît pas dans ce titre, mais des personnages secondaires de ses enquêtes y ont un rôle important, même si toujours un peu en retrait. À savoir l’inspecteur Lamb et son adjoint l’enquêteur Abbot. (En tout cas de mémoire ils y apparaissent ! Je me souviens bien de deux gars de chez Scotland Yard, mais je n’ai pas retenu leurs noms. On me reprendra donc si je me trompe.)
« Meurtre à Craddock House » met en scène un crime commis au sein d’une famille, certes pas des plus fortunées aujourd’hui, mais qui l’a été et que l’on peut toujours qualifier de bonne famille. Rien de dépaysant, beaucoup de romans anglais de ce genre se passent dans ce type d’environnement. La victime, un certain Ross Craddock, propriétaire d’un hôtel où, il faut bien l’admettre, tout le monde, ou presque, le détestait, est retrouvé mort dans son appartement, un beau matin. Abattu d’une balle dans la tête.
Scotland Yard, incarné par Lamb et Abbot, y joue le rôle de fouineur, mais se cantonne à un rôle toutefois secondaire. L’histoire s’intéresse bien plus à la famille Craddock et en particularité à deux de ses membres, ainsi qu’à leurs relations, qui sont Lee Fenton et Peter Renshaw. Des jeunes gens qui semblent en couple sans l’être vraiment mais qui, en tout cas, ressentent de l’affection l’un pour l’autre. L’enquête va surtout tourner autour de leurs propres recherches (En particularité celles de Peter) que de celles de la police. Et comme ni l’un ni l’autre ne sont des enquêteurs professionnels, pas même des détectives amateurs dans l’âme, les choses et les indices leurs parviennent le plus souvent par le fruit du hasard.
A côté, nous avons toute une poignée d’autres personnages, de leur famille, ou proche de leur famille, qui pourraient aisément avoir commis le crime. En tout cas, vu que la plupart, même Peter et Lee, avaient ou de l’animosité pour le défunt, ou une raison de vouloir sa mort, il est facile de se mettre à soupçonner tout le monde et, au final, de se faire berner.
Après, si j’ai passé un bon moment en sa compagnie, je ne peux pas dire que les personnages m’aient passionné plus que ça. Ils ne sont pas désagréables, mais pas inoubliables non plus. Ajouté à cela que la confession de fin de notre assassin est assez peu crédible…
ou plutôt, elle est si longue qu’on a du mal à s’imaginer qu’elle est été prononcée par une personne à l’agonie.
En conclusion, un roman pas désagréable pour passer le temps.