Je viens juste de terminer Misery, et j'en tremble encore, Monsieur King aura réussi à me faire passer quelques heures passionnantes en sa compagnie, c'est mon troisième roman que je lis de cet auteur, un véritable thriller psychologique, Misery est l'œuvre éponyme du grand, du très grand Stephen King.. Une histoire prenante du début à la fin, Paul qui va s'apercevoir que l'imagination d'une lectrice passionnée peut s'avérer tout aussi fertile que celle de son auteur favori... Dans ce roman l'auteur met nos nerfs à rude épreuve avec la seule psychose implacable d'Annie, c'est fou comme elle peut être maléfique et démente celle là ! La frayeur prend le pas sur l'histoire quand on songe à l'incapacité physique du pauvre auteur pris au piège d'une maison tenu par un bourreau.. Le suspense est omniprésent, notamment grâce à de terrifiants passages, je pense particulièrement à la scène de la hache et celle de l'anniversaire qui m'ont vraiment traumatisé relevés par une description vraiment soignée de bout de bout. Chaque mot, chaque expression est mesurée et choisie à la perfection pour nous faire ressentir toutes sortes d'émotions, en fonction des situations ou bien encore pour les personnages. Misery est une sorte d'huis-clos infernal, dantesque, exceptionnel où la victime et sa tortionnaire doivent cohabiter.. Mais où l'écrivain va-t-il chercher tout ça ? Franchement, pour imaginer des ambiances aussi glauques, King est de loin, le meilleur en la matière...
L'action s'accélère progressivement au fil des pages, la peur laissant la place à la terreur, et avec elle c'est l'horreur qui monte, prenant des proportions de plus en plus grandes qui atteint le lecteur en pleines tripes,
l'ambiance du roman est tout simplement parfaite, un climat effroyablement stressant, oppressant.. King a tellement bien manié son contexte qu'on s'y croirait. Le dénouement est juste ahurissant, angoissant, glaçant ,honnêtement, je n'ai pas de mots pour la décrire outre que " Une apothéose grandiose " ..
Avec " Misery " , la terreur, l'horreur atteint son paroxysme, car, s'il serait exceptionnel de rencontrer une CARRIE ou un Ca, ( autres œuvres de Stephen King ) Il serait en revanche tout à fait possible de croiser la route d'une Annie Wilkes. Après tout nous ne sommes jamais à l'abri de rencontrer la route d'un cinglé..
On peut y découvrir toute l'angoisse d'un auteur : l'angoisse de la page blanche, la peur de décevoir son lecteur et, par dessus tout, la peur d'être dépassé par son héros au point de ne plus pouvoir s'en débarrasser..
" Misery " éternel monument d'horreur et d'effroi, une fois terminé, on ne peu que crier Au Chef-d'oeuvre !
Chapeau bas Mr.King .