Nous nous targuons d’être cultivé, d’avoir voyagé et vu beaucoup de choses. Mais qui connaissait le Pakistan, le Swat et les coutumes de ses habitants hormis les traditionnels clichés sur ce pays dont la presse parle pour n’en donner qu’une image peu flatteuse.
Malala raconte son histoire, son enfance et nous parle de son pays, de sa région du Swat avec amour. Par ce biais, nous découvrons un peuple et ses traditions dont nous ne connaissons pratiquement que peu de choses, une religion dont hélas les informations nous dévoilent un visage macabre.
Le combat de Malala et des siens pour l’éducation des femmes. Elle et sa famille, se heurte à l’incompréhension, la malveillance et la corruption. IL y a deux mondes au Pakistan.. celui des villes ou les femmes de familles aisées peuvent avoir accès à l’éducation, et les autres, les oubliés .. Malala ne demande qu’une chose, que l’instruction soit prodiguée de manière égale, d’en faire un droit pour toutes et pour tous.
Malala aurait elle été connue à l’international si elle n’avait pas été victime de cet atroce attentat? Pas si sur. Elle et sa famille menait le combat contre la corruption et pour l’éducation des femmes depuis de longues années mais ce n’est qu’après que l’on eu attenté à sa vie, que le combat fut médiatisé à l’international.
Malala a raconté son histoire a Christina Lamb, journaliste engagée, laquelle l’a retranscrite en anglais, se faisant ainsi le porte-parole de la cause des femmes. Mais on se demande si C. Lamb n’a pas mis en avant les moyens financiers ainsi que les intervenants afin de satisfaire à certaines exigences? La narration des détails médicaux est peu interessante pour le public lambda. C’est pour tout le monde une évidence que les frais ne pouvaient être assurés par la seule famille ni par le pays. Alors pourquoi faire un étalage détaillé de qui a fourni quoi et dans quelles proportions? Tout comme si certains gouvernements souhaitaient être associés à l’histoire de Malala afin de se dédouaner d’une mauvaise publicité.
Ceci bien entendu n’enlève rien à la qualité de l’écrit ni à l’histoire de l’héroïne et à son combat.