Le livre n'est pas parfait, il aurait pu être meilleur s'il avait pris plus son temps, plus développé les personnages. Là, ça se résume à une suite de dialogues quasiment incessants, les situations s'enchainent vitesse grand V, alors certes, c'est rythmé, mais on a l'impression de saisir aux vols quelques moments, plus que vraiment partager la vie des personnages, et c'est dommage.
Mais c'est le genre de livre qu'on a plutôt envie de défendre, pour son côté solaire et positif. Sur un sujet comme l'homosexualité au lycée, il évite assez bien plusieurs écueils, j'ai aimé le fait que le personnage, soit, de base, quelqu'un d'assez populaire (il traine avec des footballeurs, il est ami avec la plus belle fille du lycée etc.) on nous refait pas le coup de l'ado mal dans sa peau, méga timide ou au contraire de la folle extravertie.
Simon est un personnage lambda, qui ne réalise pas la chance qu'il a, comme lui dira un autre personnage à la fin du roman, car il reste quelqu'un d'apprécié.
Et si l'homophobie n'est pas complètement absence (il y a quelques blagues, quelques réflexions sur le fait que ça se passe en Georgie) elle est assez discrète. On évite la tête dans les toilettes, le tag de FAG sur le casier etc.
Alors le roman est certes très utopique sur pas mal d'aspects, mais il a le mérite d'être incroyablement positif et bienveillant. Aucun des personnages n'est condamné, même l'agaçant Martin. C'est la vie, c'est quelques mois. Il souffle un certain souffle de bienveillance et une certaine chaleur à mesure que les pages se tournent.
Alors certes, c'est peu, car le livre aurait pu être meilleur s'il avait eu peut-être un peu plus d'ambition, s'il avait pris plus de temps, mais finalement, c'est déjà pas si mal.