Fiche technique

Titre original : Watakushi no kojin shugi

Auteur :

Natsume Sōseki
Genre : EssaiDate de publication (Japon) : 1914Langue d'origine : Japonais

Traducteurs :

René de Ceccatty, Ryôji Nakamura
Parution France : 2003

Éditeur :

Rivages
ISBN : 9782743612016Aussi connu sous le nom de : 私の個人主義

Résumé : En 1914, le romancier Sôseki (1867-1916), alors très célèbre, est invité à donner une conférence à l’École des Pairs, où il a failli enseigner dans sa jeunesse. Avec humour et profondeur, il explique aux étudiants, qui constituent une élite intellectuelle, sa conception de l’individualisme. Partant de son expérience personnelle d’étudiant et de jeune enseignant, il raconte son cheminement, rappelant certains de ses livres (Botchan) où il s’est tourné lui-même en dérision et, peu à peu, d’anecdotes en fables, il parvient à un véritable petit traité de morale, qui définit l’autonomie, la tolérance, les limites de l’individualisme en collectivité et la nécessité de recourir à une éducation intériorisée et non pas seulement conformiste. Tout en prenant modèle sur l’Angleterre, il met en évidence la singularité de la situation du Japon moderne et tente de mettre en garde les étudiants contre les automatismes de l’apprentissage intellectuel et social et de les convaincre de faire usage de leur liberté. Ce texte, qui compte parmi les plus originaux de l’auteur d’Oreiller d’herbes (Rivages/Poche n° 2) manifeste l’extraordinaire talent pédagogique du romancier qui fut également un enseignant. Avec simplicité et savoir-faire, il oriente ses auditeurs sur le chemin de la réflexion politique et éthique, à partir de situations très simples et en recourant à son habituelle ironie. On reconnaîtra le ton poétique et l’esprit de dérision qui caractérisent tous les romans de Sôseki, habile à masquer son projet pédagogique, sous forme de confidences autobiographiques, de fables et de protestations de modestie. Il définit, sans insister, sa propre conception de la littérature et du rôle de l’artiste et de l’intellectuel dans la cité. Nous avons joint quelques lettres que Sôseki écrivit à ses amis intellectuels (en 1906, pour la plupart) concernant la création littéraire et la formation de la pensée.