Romancier a la mode
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Istanbul, XVIè siècle. Le règne de Selim II "l'ivrogne" a pris fin, et celui de son fils Murad III a commencé. Celui-ci, alors qu'il commande officiellement un livre, Le livre des réjouissances, à l'atelier de maitre Osman, en commande un autre à celui qui sera connu sous le nom de l'Oncle, de manière secrete. L'Oncle recrute les meilleurs peintres, coloristes et doreurs afin de mener à bien cette mission. Mais, alors que le Hodja d'Erzurum, musulman intégriste voulant interdire le café, fait regner la terreur par ses preches, on retrouve mort au fond d'un puits le doreur, Monsieur Délicat. Qui l'a assassiné, et pourquoi ? Le Noir, qui vient de rentrer à Istanbul apres de nombreuses années à voyager retrouve son amour de jeunesse, Shekure, qu'il compte bien épouser, malgré les deux enfants qu'elle a eu. Le Noir aura la double tache de reconquérir sa belle et de mener l'enquete.
Benim Adım Kırmızı, le 6eme roman d'Orhan Pamuk, sorti en 1998 et traduit trois ans plus tard nous plonge dans le début de la fin de l'age d'Or de l'empire Ottoman. L'enquete policiere n'est qu'un pretexte à un livre sur la peinture, sur l'art en general, et sur la Turquie, comme toujours avec l'auteur, entre Orient (et en particulier la perse) et Occident (l'italie, Venise).On y retrouve en effet les obsessions de l'auteur, qu'on retrouvera dans Kırmızı Saçlı Kadın (La femme aux cheveux roux) pour les mythes et légendes anciennes de la Perse racontés dans le Livre des rois comme Rostam et Sohrab, Shirin et Khosro, Certains y ont vu un Nom de la Rose oriental, et certes, il y a de cela. Une enquete policiere comme pretexte à un voyage dans une culture ancienne. On découvrira ainsi une partie passionnante de l'histoire de la peinture ottomane, et ce qu'elle doit à la peinture persane qui a voyagé d'Afghanistan et d’Azerbaïdjan pour finir au tresor du palais de Topkapi à Istanbul sous le regne de Selim Ier le Cruel, à travers histoires et légendes avant que les ottomans ne s'intéressent au style occidental représenté pour eux par les peintres de Venise (Gentile Bellini avait déjà peint le portrait de Mehmet II le Conquerant).
Le livre est long (736 pages en poche). On y decouvrira de nombreuses legendes du patrimoine irano-turc, souvent racontées les unes à la suite des autres d'une manière pas toujours tres bien construite/justifiée. Des reflexions philosophiques interessantes sur la peinture et sur l'art. De nombreuses descriptions longues et repetitives, et de nombreuses répétitions, notamment sur les differences entre l'art oriental et occidental. Quelques longueurs, donc. Si l'attente du resultat de l'enquete réussit à nous tenir en haleine, celle-ci n'aura finalement qu'une place peu importante, et si le fait que chaque chapitre adopte un point de vue different, que ce soit des personnages (morts ou vivants), des animaux ou des objets (pièce de monnaie) ou une couleur (rouge), participe à ce suspens, le résultat de l'enquete, et le dénouement sont finalement assez décevants.
Il faut donc lire ce livre pour la découverte d'une peinture qui nous est tres lointaine, et qui porte en elle un univers, que pour l'enquete en elle-meme. Si vous voulez une enquete qui se déroule egalement dans une cour royale, cette fois en Chine, je vous conseille Le lecteur de Cadavres.
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Créée
le 25 août 2022
Critique lue 32 fois
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