Une histoire sensible

Lucas doit passer une semaine de vacances dans le chalet familial seul avec son père, un taiseux avec qui il partage peu de choses. Que vont-ils pouvoir se dire ? L’isolement, l’absence de téléphone et d’internet vont rapprocher les deux hommes : celui en devenir qui s’interroge sur la vie et celui dont le passé refait surface par le biais d’une mystérieuse boîte dans le grenier.

Une histoire sensible écrite à deux voix pour mieux entrer dans le monde intérieur des personnages. Le huis clos fonctionne bien et apporte un climat favorable à l’introspection et à la remise en question. Chacun va sortir grandi de cette expérience proposée par la mère de Lucas. Ce personnage secondaire apparaît en filigrane, comme un fil rouge reliant le père et le fils mais s’effacera au profit de la construction d’une relation directe plus authentique.
Les remarques intérieures de l’adolescent sont profondes et mettent des mots sur ceux que les adolescents ont parfois du mal à trouver.
C’est un bon moment de lecture.
A partir de 14 ans

Lissy

Quand s’ouvre le roman, Lucas et son père vont partir tous les deux pour une semaine dans un vieux chalet d’alpage, héritage familial sans électricité ni eau. Anna, la mère, a discrètement organisé les choses. Lucas découvre l’histoire de son père, qui ne ressemble pas à la sienne.
Deux voix alternent, en parallèle, et finissent par se croiser. Un père et son fils, à ce moment où l’enfance cède la place à l’adulte qui se cherche.
Madeline Roth raconte avec infiniment de sensibilité cette semaine où le fils et le père vont se retrouver face à face, gênés d’abord, puis de moins en moins, quand Lucas aura trouvé dans « la pièce du fond » quelques vieilles photos qui délivreront la parole. Un livre universel dans lequel père, fils ou fille, chacun s’y reconnaîtra.

A partir de 13 ans.

Mireille