Après avoir lu et adoré A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, je me suis lancé à la recherche d'autres ouvrages de l'auteur. Je suis tombé sur ce roman court mais non pas inintéressant. La relation qu'entretiennent les deux protagonistes est passionnante, les rapports humains notamment, ceux de dominant-dominé, sont parfaitement retranscris et les rebondissements parfois inattendus viennent rythmer la lecture. Jusqu'à la fin, je me suis pris au jeu du gentil et du méchant mais Guibert montre et démontre la complexité des relations amoureuses et ambiguës, intergénérationnelles et troubles.
En quelques mots, en quelques lignes, l'auteur réussit à nous transmettre cette sensation de malaise, paradoxalement sain, qui règne dans cette demeure où vivent maître et employé. L'argent, l'âge, la culture, l'art et l'éducation sont autant d'éléments qui séparent les deux individus obligés de vivre ensemble, tous deux dépendants, de manière différente, de l'un et de l'autre.
Ce livre nous donne l'envie d'en découvrir davantage sur l'auteur... au fil de ses romans.