Mr. Peanut par Nina in the rain
Des années. Je le regarde depuis des années. Vous y croyez ? Il est paru en 2011, je l’ai vu sur table, il m’a plu. Une espèce de coup de foudre. Mais à l’époque je ne l’ai pas pris parce que j’ai eu peur, il était gros, c’était un premier roman, je me suis dégonflée devant cet amour qui naissait entre ses pages et moi. Je l’ai revu très régulièrement, on fréquentait les mêmes librairies, il était sur table, puis en rayon, puis de nouveau sur table mais en poche, et de nouveau en rayon… Il jouait à cache-cache, se faisait désirer, se montrait sans se dévoiler… Un jour, plein d’audace, il est réapparu sur une table de coups de cœur. C’en était trop pour moi. J’ai craqué, je l’ai emmené passer la nuit à la maison « et plus si affinités ». Et affinités il y a ma foi eu, à tel point que nous envisageons désormais une présence sur mes propres étagères pour le pire et pour le meilleur et jusqu’à ce que la mort ou les mites nous séparent.
Mais bon, y’a pas de mites à la maison, les chats les mangent. Entre temps, punaise, j’ai adoré ce bouquin. Un gros long vaste roman comme je les aime, rempli de personnages, avec des héros et héroïnes auxquelles je me suis bien entendu totalement identifiée, des histoires d’amour déçu ou pas, des meurtres, du sang, des larmes, des liquides moins avouables… C’est foisonnant mais on ne s’y perd pas (c’est ce que je craignais le plus) et on y prend un plaisir fou, rythmé par des histoires imbriquées de détectives, de flics, de profs, de tueurs… et surtout de leurs femmes aimés, craintes et détestées (c’est tout moi, ça).
Je vous conseille de passer par dessus la peur que pourrait vous inspirer Mr. Peanut pour vous jeter dessus et l’épuiser en de longues heures de lecture délicieuse. On en redemande.