Ne t'éloigne pas par Angélita
Ce roman me laisse un goût réellement amer. Trop de facilité chez Harlan Coben. Il semble surfer sur la voie du succès et ne prend pas le temps d’aller en profondeur. Je trouve même son premier roman écrit quand il était étudiant beaucoup mieux fait.
J’ai déjà ressenti ça avec 3-4 romans de Patricia Cornwell, avant qu’elle ne revienne à de bons romans comme l’avant dernier.
Je ne dis pas que l’histoire n’est pas prenante. Loin de là. Mais il n’y a que les vingt dernières pages qui valent réellement le coup. Ce qui veut quand même dire que Coben nous emmène là où il veut.
Vous ne vous attendiez peut-être pas à ce que je critique un de mes auteurs favoris.
La couverture donnait quelque chose d’intense comme Ne le dis à personne. Mais ce n’est pas exactement le cas.
Pourtant les personnages sont sympas. Que ce soit l’enquêteur, Ray, Cassie/Megan, la grand-mère, Lorraine. Et personnellement je ne me suis attachée qu’à l’enquêteur, même pas à Cassie, pourtant un des éléments principaux.
L’histoire tient debout mais j’aurais aimé plus. Plus de suspense, plus de noirceur.
On retrouve également en fin de roman un des personnages fétiches d’Harlan Coben, Lauren Muse. Un petit clin d’oeil qui ne fait pas de mal.
J’ai comme un goût d’inachevé. D’ailleurs j’arrive très mal à écrire cette critique.
Le style d’Harlan Coben y est. Il est moins mordant. Il y a moins de références qui font sourire. Le sujet est réellement maîtrisé, mais voilà, sans être brouillon, ce n’est pas le grand Harlan Coben auquel on s’attend et auquel on est en droit d’attendre.
On ne peut pas enlever le fait qu’il y a une étude sur les hommes américains. Hommes mariés, « heureux » en ménage et qui sont des habitués des clubs de strip-tease. Il y a également une étude sur la violence faite aux femmes par ces hommes. Des femmes battues, malheureuses. Mais cette étude aurait pu être plus prononcée.
Avant de lire le roman, je ne m’étais pas basée sur la 4ème de couverture. Heureusement car je me serais attendue à vraiment plus.
Cela ne veut pas dire que je ne lirai pas d’autres romans. Ca non, je lui reste fidèle et j’espère que la prochaine fois, ce sera réellement mieux.