Claire, une jeune fille de quinze ans, vit seule avec sa mère, ses parents étant séparés. Comme cette dernière travaille en tant qu'infirmière à la maternité, mère et fille n'ont pas beaucoup l'occasion de se voir. Leur seul moyen de communiquer reste de s'écrire l'une à l'autre par post-it. La vie de ces deux femmes, déjà suffisamment rude, va en plus être bouleversée par une terrible nouvelle...
Vous l'aurez compris, si vous aimez les histoires à l'eau de rose où tout est bien qui finit bien, ce roman n'est pas fait pour vous. Mais malgré les événements tragiques que devront traverser les deux protagonistes, le livre nous transmet un magnifique message d'amour et d'affection. Il nous rappelle aussi, par le biais de l'histoire de Claire et de sa mère, l'importance de ceux qui nous sont chers, car ils ne sont malheureusement pas éternels.
Nous connaissons déjà fort bien le roman épistolaire, le fameux genre littéraire où l'entièreté du récit se déroule sous forme de lettres ou de messages adressés à un quelconque personnage ou même au lecteur, qu'a exploité par exemple Éric-Emmanuel Schmitt dans « Oscar et la Dame Rose ». Ici, l'auteur – Alice Kuipers – a choisi d'exploiter ce genre littéraire d'une tout autre manière. Malgré ses deux cents pages, le livre se lit en quelques heures seulement dû à ses pages pas plus longues qu'un petit mot collé sur un post-it. Et bien que tout n'y soit pas raconté, on le devine très facilement sans jamais perdre le fil de l'histoire. C'est pourquoi même si le lecteur n'est pas un féru de lecture, il n'aura pas à se forcer, tant on est directement pris par le récit et que ce dernier n'est pas parsemé de détails inutiles (futiles oui, mais point inutile, car ils mettent en place les relations entre les différents personnages).
En bref, une histoire à la fois tendre et amère, qui ne laisse presque aucun de ses lecteurs indifférent et leur enseigne l'importance de profiter à fond de la vie que l'on mène, car elle est la seule que nous possédons.