Je trouve la couv’ flippante à souhait, le pitch semble plutôt alléchant mais c’est surtout ce que j’ai pu lire çà et là sur ce bouquin qui m’a poussé à me faire ma propre opinion. Gore et trash ? Incontestablement, on a le droit à tous les sévices : viols, meurtres aussi violents que sanglants, tortures diverses et variés et même du cannibalisme ; qui dit mieux ? Malsain et dérangeant ? Et bin non justement, à ne pas mettre entre toutes les mains du fait de son contenu mais globalement, et c’est là mon principal reproche, aucune ambiance ne se dégage du bouquin. Ca se lit bien, ça se lit vite mais j’ai l’impression que ça va s’oublier encore plus vite…
L’ensemble manque de profondeur, les personnages sont creux, les dialogues faiblards et l’intrigue sonne faux par son absence de cohésion. Qui plus est la surenchère dans le trash sanguinolent finit par faire sourire plutôt que de nous stresser ; si je devais comparer ce bouquin à un film c’est Evil Dead qui me vient à l’esprit (c’est ultra gore mais tellement peu crédible que ça fait marrer). La scène du viol en fin de bouquin est à elle seul un condensé de grand n’importe quoi ; comment voulez vous frissonner face à un truc aussi absurde ; à se demander si l’auteur n’a pas cherché à s’auto-parodier…
Toutefois ce qui m’a vraiment dérangé dans ce bouquin c’est l’absence de relecture, je ne sais pas si c’est l’auteur ou le traducteur qui s’est emmêlé les pinceaux mais il n’est pas rare que les personnages changent de nom : Hacket devient Hacker, Lawrenson se mue en Lawrence ou encore Spencer se transforme en Simpson (au cours du même chapitre). Ca fait pas très sérieux et c’est plutôt étonnant pour un éditeur comme Milady.