Une vision magistrale, enfumée, hypnotique, Athénienne, subjuguant, enivrante, d'une ville, agissant comme le magma du monde occidental, nouvelle possibilité pour ce dernier... Ville qui par ses formes, sa fureur, son essence Celto-Germanique se positionne en nouveau Parthénon et comme étendard d'une nouvelle ère, ces buildings métaphorisant les nouveaux corps droits, Grecs et nets. Morand cartographe impénitent, génie du récit court, synthétiseur et architecte du point virgule, saisissant les bruits d'un monde s'accélérant, en pleine évolution (les années 1920), la vision de New-York vaut ici largement celle de Céline dans Voyage au bout de la nuit, dont nous pouvons aisément penser que le docteur Destouches s'en est inspiré, lui l'admirateur de Paul Morand... "Paul Morand, première période" Disait-il...