Dévoré en à peine 2 jours,pourtant au départ je l'ai pris avec des pincettes, quand tout le monde parle en bien d'un livre ou d'un film je me méfie, j'ai déjà était terriblement déçue, au point de me demander ce que les autres trouvaient à telle ou telle oeuvre (il n'y a qu'à lire Twilight ou voir Avatar pour se dire que décidément la foule n'a pas toujours raison...)
Et du coup je n'ai pas immédiatement accroché, le thème en lui même me tiens à coeur (les sans abris) mais je n'ai pas tout de suite était emballée par le style de l'auteur et je trouve les premières pages un peu gauche. Mais par la suite, tout s'arrange, on ne tombe pas dans le pathos et j'aime le style minimaliste de Delphine de Vigan qui me rappel d'une certaine façon celui de Chuck Palahniuk. De même, elle répète plusieurs fois certaines phrases pour toucher le lecteur mais aussi pour appuyer sur certaines vérités, mais la comparaison entre les 2 auteurs s'arrête là. Chuck cherche à choquer tandis que Delphine le fait plus doucement, laisse les questions s'insinuer doucement chez le lecteur. En effet, comment à l'heure actuelle pouvons nous encore laisser des gens dehors? Comment pouvons nous tourner la tête? Alors oui, dis comme ça, c'est moralisateur mais la façon dont elle l'écrit ne l'est pas.
Les adultes sont perdus dans leurs propres problèmes, dans leurs mensonges et Lou refuse tout cela en bloc, elle veut regarder la vérité droit dans les yeux et agit en conséquence. Elle est touchante dans sa façon de ne rien concéder, elle reste entière et elle même. Au final, j'ai vraiment accroché, même si la fin était plus que prévisible.
A noter aussi que l'auteur a dû faire une erreur au début du récit en parlant du train en provenance de Clermont Ferrand et qui s'arrêterait à la gare d'Austerlitz alors qu'ils s'arrêtent forcément à la gare de Lyon....oui, je chipote je sais et ça n'a aucune incidence sur la qualité du livre mais ça m'a fait bizarre de lire ça.