Au delà de l'immense talent de Bolaño et son écriture sublime et inclassable, j'ai énormément aimé dans Nocturne du Chili le discours politique, la profonde ironie d’une oeuvre qui dénonce la portée dérisoire de l’art (et plus précisément de la littérature) tout en étant d’une érudition littéraire à couper le souffle. Et puis la manière de l’auteur de flouter la frontière entre le fantasme et la réalité et de glisser des allusions le long du texte (n’oubliez pas de lire “Eniah” et “Etniarc” à l’envers)... Il a eu une façon de décrire l’horreur qui est inédite, habile et pétrifiante, de quoi fasciner le lecteur pendant toute la lecture.