Je ne verrais plus un Bescherelle comme avant

"Eh non mais les féministes là, elles ont pas d'autres choses à s'occuper plutôt que de savoir si un mot est au masculin ou au féminin? Genre aller me faire un sandwich, arr arr arr!"

Merci Jean-Privilège pour ta question si pertinente!

Eh bien, non et non.
Premièrement non, ton sandwich tu peux aller te le faire tout seul comme un gland... un grand, voulais-je dire.

Et deuxièmement, sache qu'il n'y a pas de petit combat dans le féminisme et que tout peut être sujet à débat sans que cela nous empêche forcément de régler d'autres questions.

Dans cet essai, il est surtout question d'analyser l'évolution de notre grammaire depuis les prémices du mouvement féministe jusqu'à nos jours. Il est démontré qu'il est absurde aujourd'hui de maintenir une règle aussi sexiste que celle qui veut que le masculin soit plus noble que le féminin.

Car loin d'être un simple sujet linguistique, il y a aussi une portée politique dans le remaniement de notre langue. Cette volonté de remettre le masculin et le féminin sur un pied d'égalité n'est pas une lubie récente, mais la continuité d'un combat de longue haleine mené par les féministes pour contrer une masculinisation de la langue effectuée depuis des siècles pour maintenir le patriarcat au pouvoir.

Loin de ne faire que dénoncer le problème, Eliane Viennot propose même des solutions pour rendre notre langage plus paritaire. Et elles n'étaient pas si compliquées à trouver puisqu'elles existaient déjà avant!

Un courte lecture indispensable pour réfléchir davantage sur la portée et le sens des mots que l'on prononce tous les jours.

A écouter: conférence d'Eliane Viennot sur l'invisibilisation des femmes dans la langue française
A lire: article de l'Obs
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