L'actualité sur Nostalgie de la mort
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Le 12 déc. 2023
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Nostalgia de la muerte
1938 • livre de Xavier Villaurrutia
Résumé : Villaurrutia est l'auteur d'une quinzaine ou d'une vingtaine de poèmes. Est-ce peu ? Il me semble que c'est beaucoup. Car cette vingtaine de poèmes comptent parmi les meilleurs poèmes de la poésie de notre langue et notre époque. La place qu'occupe Villaurrutia au Mexique et en Amérique Latine correspond-t-elle à cette excellence ? Il faut répondre franchement : non. Villaurrutia n'a pas de réputation continentale et sa poésie est peu lue. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Sa poésie est une poésie solitaire et pour solitaires, qui ne cherche pas la complicité des passions qui aujourd'hui pèsent sur les esprits : la politique, le patriotisme, les idéologies. Aucune église, aucun parti et aucun Etat ne peut avoir intérêt à diffuser des poèmes dont les thèmes - ou mieux : les obsessions - sont le rêve, al solitude, l'insomnie, la stérilité, la mort. Même l'érotisme, le grand fétiche de notre siècle frigide et cruel, apparaît dans ses poèmes comme une passion secrète dont les attributs les plus visibles sont la colère, la sècheresse, l'impuissance, l'aridité. Rien, dans cette poésie, qui puisse attirer les lecteurs qui, comme la majorité de nos contemporains, réduisent la vie, sans exclure celle des instincts et du sexe, à des catégories idéologiques. La poésie de Villaurrutia n'est pas anti-sociale mais asociale.
Nostalgia de la muerte
1938 • livre de Xavier Villaurrutia
Résumé : Villaurrutia est l'auteur d'une quinzaine ou d'une vingtaine de poèmes. Est-ce peu ? Il me semble que c'est beaucoup. Car cette vingtaine de poèmes comptent parmi les meilleurs poèmes de la poésie de notre langue et notre époque. La place qu'occupe Villaurrutia au Mexique et en Amérique Latine correspond-t-elle à cette excellence ? Il faut répondre franchement : non. Villaurrutia n'a pas de réputation continentale et sa poésie est peu lue. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Sa poésie est une poésie solitaire et pour solitaires, qui ne cherche pas la complicité des passions qui aujourd'hui pèsent sur les esprits : la politique, le patriotisme, les idéologies. Aucune église, aucun parti et aucun Etat ne peut avoir intérêt à diffuser des poèmes dont les thèmes - ou mieux : les obsessions - sont le rêve, al solitude, l'insomnie, la stérilité, la mort. Même l'érotisme, le grand fétiche de notre siècle frigide et cruel, apparaît dans ses poèmes comme une passion secrète dont les attributs les plus visibles sont la colère, la sècheresse, l'impuissance, l'aridité. Rien, dans cette poésie, qui puisse attirer les lecteurs qui, comme la majorité de nos contemporains, réduisent la vie, sans exclure celle des instincts et du sexe, à des catégories idéologiques. La poésie de Villaurrutia n'est pas anti-sociale mais asociale.