Que l'on aime ou non le cinéma de Bresson, ce livre a le mérite de soulever bon nombre de réflexions à sa lecture : le cinéma, pardon, le cinématographe que préconise le cinéaste, éloigné du "théâtre filmé", basé sur l'épure, sur l'absence d'effets, sur les "modèles" (pas des acteurs, que des corps, qui doivent être naturels, pas faux, aux mouvements innés et non mécaniques, en gros) est intriguant. Plus on avance dans le temps et par conséquent la réflexion, et plus les parallèles avec la filmographie du cinéaste se font limpides, preuve que le cinéaste respectait sa propre théorie (ce qui n'est pas si fréquent que ça). Après, on peut discuter sur de nombreux points, et c'est là que ma note atteint sa limite car certaines idées me semblent inapplicables ou, tout du moins, éloignées d'une certaine réalité industrielle du cinéma (qui est un art, certes, mais aussi une industrie et un objet destiné à la consommation du plus grand nombre possible). Ce n'en est pas moins une succession d'idées intéressantes et joliment formulées, et en plus ça se lit très vite sur le coup et fait réfléchir pas mal par après.
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le 25 nov. 2011

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