Après une relecture approfondie, voici le regard critique que je développe et partage avec la communauté sur l'ouvrage du philosophe et criminologue Tony Ferri, "Notre société sous contrôle. Un processus d'enfermement" (2022).
Sur cette thématique, il m'apparaît que cet ouvrage fait suite à ses autres livres "Pouvoir et politique pénale. Du châtiment à la surveillance électronique" (2016) et "Qu'est-ce que punir ? Du châtiment à l'hypersurveillance" (2012).
Cette étude détaille les mécanismes du contrôle social d'aujourd'hui, et montre comment les technologies du pouvoir pénal sont de puissantes sources d'inspiration gouvernementale pour instaurer et faire admettre progressivement des dispositifs de surveillance au sein de la société civile (hypersurveillance).
Il fait voir en quel sens la vie sociale s'inscrit dans un processus de transformation qui implique que nous passions asymptotiquement d'une "société de contrôle" (Gilles Deleuze) à une "société sous contrôle" (Tony Ferri). Il décortique les techniques de pouvoir par lesquelles les individus, aussi bien les condamnés que les citoyens, sont désormais assujettis à une hypersurveillance croissante.