J'ai repris le célèbre single des Midnight Oil pour titrer cette critique. "Beds are burning" (http://youtu.be/ejorQVy3m8E) me semble être un hymne à la révolution écologique, si bien qu'elle a été reprise pour faire la campagne "Time for Climate Justice" de l'ONU, et, en ce sens, représente largement le message que nous livre Jane Goodall.

"Nous sommes ce que nous mangeons" est un essai innovant et perspicace qui s'inscrit quelque peu dans la lignée de la pensée de la naturopathie. En effet, cette antique médecine, pronée par d'éminents représentants de la science d'antan tels que Pythagore ou Hippocrate. Cette approche holisitque se résume à équilibrer le fonctionnement de l'organisme par des moyens dits « naturels ». Parmi ceux-ci, on retrouve un régime alimentaire sain, bien évidemment. Et c'est exactement en quoi consiste cet essai.


Jane Goodall, primatologue et figure emblématique du mouvement bio, se pose ici en protectrice de la nature dans le but de, non seulement sauver la nature elle-même, mais également l'humanité. À court terme il faut, pour ce faire, nous protéger de nous-même pour, à long terme, nous protéger des multinationales capitalistes dénuées de scrupule tels que l'infâme Mosanto.

Afin de faire passer son message, elle s'attaque aux OGM's, engrais, herbicides, pesticides chimiques, surexploitation, surpêche, tout y passe. Ses arguments sont incisifs, quoiqu'ils manquent quelque peu de précision en ce qui concerne les organismes génétiquement modifiés, et variés. Et tous aboutissent à une seule et unique conclusion : Une gestion respectueuse et responsable de l'environnement est nécessaire à la préservation de ce dernier. Ainsi, la agriculture dite biologique s'impose comme la solution maîtresse. Bien que l'on puisse la dire moins rentable, l'auteur nous en donne le démenti.

Avantageuse et rentable, cette culture reste un investissement trop coûteux au vu de l'accessibilité offerte par les produits chimiques. C'est justement ce faible coût, tant à la production qu'à la vente, qui constitue l'hégémonie de la agriculture non-biologique. L'argent, voilà donc la clé du succès. Le problème serait donc économique et donc de notre ressort. Si nous nous mettions à privilégier les produits bio, leurs prix baisseraient et la culture naturelle prévaudrait la culture chimique. Ce n'est cependant pas en deux temps trois mouvements que ce renversement de situation aura lieu. Il nous faut pour cela une prise de conscience générale qui se fait attendre, et qui presse au vu des dernières estimations de l'ONU concernant les dégâts de l'agriculture actuelle. La monoculture et les produits chimiques imposés par les ogres de l'économie affaiblit considérablement la terre, à un point tel que la culture sur celle-ci se révèlera bientôt quasiment impossible.
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le 4 sept. 2012

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