Un mois de la vie de l'auteur, noté jour après jour dans ce style si clair et si lucide que j'en ai à le lire comme de grand coups de vent frais.
Isherwood est de ces écrivains dont le style est le regard. Cahcune de ces notule porte un secret, l'air de rien, une charge d'intimité rarement lue dans la banalité du quotidien d'un désormais vieil homme.
Alchimies. Touché profondément - sous les dehors anecdotique, c'est une voix, toute entière, qui se fait entendre. Et, ma foi, c'est beau comme ces interprétations de très vieux pianistes, dont la main tremble, mais dont tout le jeu chante d'une petite mélodie comme murmurée à part soi, et qu'on n'avait jamais entendue jusque là.