Issu d'une affaire judiciaire française portant sur une accusation à tord de la part du Tribunal cannois devenue l'une des affaires criminelles les plus marquantes des années 1990, le livre « Omar m'a tuer » adapté en film huit ans après témoigne de l'injuste histoire subie par un jardinier marocain dans le sud de la France en 1991. L'interprétation poignante et réaliste de Sami Bouajila compétent acteur français à travers le film relate davantage le scénario d'injustice et de préjugés de la Cour française à l'encontre d'Omar Raddad. Celle-ci rend parfaitement hommage à la biographie du livre, très fine et détaillée révélatrice des pensées les plus infimes du personnage grâce au point de vue interne du narrateur. Cette histoire accuse de façon explicite le manque de transparence de la justice française dû aux origines maghrébines du sujet. Un principe fondamental du droit pénal datant de 1948 provenant de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies a été foncièrement négligé et tue durant cette affaire. La présomption d'innocence qui stipule qu'un individu accusé d'un crime est considéré comme innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit prouvée devant un tribunal est essentielle pour garantir un procès équitable et protéger les droits des personnes accusées. Or, ce principe a été émis pour l'affaire criminelle accusant Omar Raddad à la base simple jeune jardinier. Ceci nous révèle sans plus attendre les travers de la soi-disant équitable et inébranlable justice française parfaitement illustré par la maîtrise du scénario et de l'acting réalisé. La quête incessante de réponses du côté de l'accusation mise en évidence par les textes claires et accessibles du livre met en avant le manque d'informations cruciales présent dans cette affaire contrairement aux déductions hâtives de la Cour d'Assise qui s'appuie sur des preuves imparfaites pour conclure l'affaire sans enquête. L’auteur Jacques Vergès a su brillamment écrire à propos de cette affaire la rendant récit poignant ayant traversé le cœur des lecteurs français.

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le 28 nov. 2024

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