"Deviens le compagnon du vice et tu seras son esclave" : comment l'escroquerie, le jeu se mêlent au

Autobiographie d'un escroc haut en couleur dont les origines sont la cause (et la tentative de justification, cautionnée ou non par le lecteur) d'une vie mouvementé, ce personnage s'autorise le charisme et le charme qui vont de pair avec l'ingéniosité, nous guidant au fil des pages dans son enfance, sa carrière, les différents pays qu'il a visité et nous montrant à travers ses actions et ses rencontres une facette autre de l'homme en générale : celui dont la conscience est muselée par une exaltation transcendante, celui qui vit dans un autre monde, celui qui est plus véreux qu'une vielle pomme, celui qui est l'incarnation de la naïveté et tant d'autres ...

Cette (auto)biographie évoquera très certainement la carrière de Frank Abagnale (telle qu'elle fut popularisé par Spielberg dans Arrête moi si tu peux) mais dans un autre style où c'est justement le risque qui est recherché, l'excitation, l'émotion et le défi à la société plus que le profit puisque Armand de la Rochefoucauld perdait aussi facilement son argent qu'il ne le gagnait, le tout avec le sourire s'il vous plait !

Certains le considéreront comme répétitif, c'est qu'il ne se sont pas laissés happés par cette narration qui se veut interpellante du lecteur avec un personnage incroyable, surprenant, dont l'audace et la signature. Il est donc tout de même prenant et source d'une joie mesquine : celle de la victoire de l'homme sur la société, de celui qui sans cesse s'impose de nouveaux défis non pas par gout de l'argent mais par gout du risque.

Désir de liberté, du piquant et du pari insensé avec le destin et soi-même, votre appréciation dépendra surement de l'adrénaline que déverse en vous le roulement du dé sur le velours ou l'oscillement de la vie et de la conscience sur le rebord de la falaise qu'on nomme destinée ...