Je suis un fan absolu d'uchronies depuis la toute première qu'il m'ait été donnée de lire : "Autant en emporte le temps" de Ward Moore.
Je me suis vite laisser séduire par Opération Coucou, excepté sur les dialogues de départ, quand Hitchcock et Churchill se rencontrent.
La plupart des livres appréciés laisse des regrets épars : par exemple, certaines tentatives d'attentat contre Hitler auraient certainement été matière à densifier l'intrigue.
Même si un personnage finit par penser que le véritable Hitler n'aurait pas fait mieux sans avoir été enlevé, le corps du livre accrédite la thèse inverse : Le véritable Hitler n'aurait pas fait pareilles erreurs, seul un homme diminué intellectuellement ou de santé fragile aurait pu perdre l'intuition qui lui a valu d'être élevé par son peuple au rang de surhomme.
On peut penser que son ego surdimensionné par sa réussite, ses souffrances de fils et sa certitude que le peuple allemand serait d'autant moins indestructible qu'il aurait du faire face aux plus grands chaos portent les germes de ses échecs ultérieurs, mais s'en tenir-là tuait dans l'œuf le roman, donc l'uchronie :)
J'ai aussi regretté la façon dont le véritable Hitler, gardé tant de longues années en captivité, était privé de jugement. La mentalité britannique ne me semble pas aller dans ce sens, alors même que les pires atrocités du nazisme n'ont pas encore eu lieu au moment où il a été capturé, et alors que Rudolf Hess lui-même fut jugé.
Certes, restait à l'auteur à lui trouver une destination, même une prison, sans que le secret ne s'évente et sans qu'il ne devienne l'objet d'un nouveau culte. Une rencontre avec Rudolf Hess, finalement resté emprisonné en Angleterre et qui s'avèrerait fatale?
Mais tout cela est désormais...une autre histoire, et ne doit pas vous priver du plaisir d'une uchronie réussie dans les autres aspects traités.