"Orelsan j'suis faaan" (Aymeric Lompret vs. Nicolas Krastev-Mckinnon)

Écriture d'un fan d'Orelsan :

"Dictionnaire" admiratif, joyeux, convaincant.

"Critique", pas toujours suffisamment étoffée.

Pour quiconque connait la discographie d'Orelsan, les liens que Nicolas Krastev-Mckinnon tisse entre les chansons auront déjà été faits naturellement lors de l'écoute de ses albums. Une référence à René Char pour rappeler que l'auteur en est spécialiste, sans réel apport à l'analyse de l'oeuvre du chanteur. Une liste d'éléments connus des adeptes d'Orelsan, qui regretteront que l'analyse de texte s'arrête dès qu'elle débute : l'exploration de son rapport à l'ennui, au(x) temps, aux facettes et personnages qu'il crée (de Jimmy Punchline à Raelsan, en passant par San et Minisan) laisse un gout d'inachevé.

Pour la ou le profane, le dictionnaire critique sera une bonne initiation à la démarche de l'artiste, grâce à l'analyse d'extraits de ses textes. Les liens - faciles - entre les paroles et les supports (albums, film, séries) sauront guider celles et ceux qui découvrent Orelsan à travers son oeuvre. La simplicité rend accessible et intrigante l'importance de cette discographie, et la démarche dans laquelle elle s'inscrit.

Simple regret que l'aspect critique mis en valeur soit plutôt celui que porte l'artiste (Orelsan) sur son parcours (liberté d'expression, rapport au politique, énergie destructrice/créatrice, passage à l'âge adulte), que celui de l'écrivain/fan (Nicolas Krastev) sur l'oeuvre du musicien/icône.

Orelsan j'suis faaan