L'auteur relate son enfance de 8 à 11 ans à Nîmes, avec sa mère très atypique. Je m'attendais encore à lire un roman autobiographique larmoyant sur la misère sociale. Et pas du tout, c'est une très agréable surprise.
Marc Bernard ne parle pas de son enfance, c'est l'enfant qui parle. Et cet enfant n'a pas la même vision de la misère qu'un adulte. Il découvre avec ravissement, questionnement et incompréhension tous les agissements de ces grandes personnes très surprenantes à ses yeux.
Beaucoup d'humour et de tendresse dans la vision de ce gosse sur la pauvreté, l'alcoolisme, les bourgeois et la religion.
De plus, le style de l'auteur est excellent avec beaucoup de justesse, sans fioriture littéraire inutile.
Ce roman m'a un peu fait penser à La vie devant soi de Romain Gary.