Passagers clandestins
Fiche technique
Auteur :
Timothy FindleyGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : novembre 2008Éditeur :
Actes SudISBN : 9782742779932, 9782742779932Résumé : Dans ce roman apocalyptique en forme de variation sur l'épopée biblique du Déluge – et, partant, sur la première « fin du monde » – une série de personnages opprimés et de laissés-pour-compte, confrontés à différents sortilèges, oscillent entre espoir et déréliction. En faisant se rejoindre mythologie et magie pour transcender les frontières de l'espace et du temps, cette fable merveilleuse inscrit son auteur, aux côtés de Gabriel Garcia Marquez ou de Salman Rushdie, parmi les créateurs de fiction les plus originaux et les plus inventifs de son temps. Constatant la méchanceté et la perversité des hommes, ainsi qu'il est raconté dans la Bible, Dieu décida de provoquer un déchaînement de pluies torrentielles et d'inondations sur la terre pour y détruire toute vie. Un homme, Noé, trouva toutefois grâce à ses yeux, car il apparaissait juste, pieux et intègre. Dans ces conditions, il fut choisi pour survivre et perpétuer sa lignée. Dieu, pour cette raison, dit à Noé de construire une arche. « Et Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge », dit la Genèse. « Rien ne s'est passé comme on nous le raconte, tout le monde le sait, écrit Timothy Findley. D'abord, on voudrait nous faire croire qu'il n'y a jamais eu de querelle ni de mouvement de panique – personne n'aurait été piétiné, aucun animal n'aurait hurlé, aucun être humain n'aurait poussé de hauts cris... (...). On voudrait aussi nous faire croire qu'il n'y a pas eu le moindre sentiment d'effroi – que Noé et ses fils, détendus à la poupe, sirotaient du porto et fumaient un cigare sous un auvent de toile rayée de bleu et de blanc, arborant probablement casquettes de yachtmen, pantalons de coutil blanc et blazers. Que Mme Noyes et ses belles-filles remontaient la passerelle à pas légers, apprêtées, pomponnées et bien au sec sous leurs parapluies, se retournant pour crier : « Au revoir, tout le monde ! » Et tous leurs amis de répondre : « Bon voyage ! » »Cinquième