Une langue parfois onirique, toujours poétique, et très concrète à la fois, pour brosser le portrait de deux artistes musiciens et livrer ainsi de belles lignes sur la création.

Mais ce qui nous happe dès l'entame de ce roman, c'est la manière tout-à-fait particulière de raconter les choses et les évènements. Il y a là une musique dans laquelle on plonge avec délice, et dont on souhaiterait qu'elle ne cesse jamais.

Il faut lire Paùl Jack pour découvrir les musiciens côté coulisses, vus de l'intérieur, pour frôler une amitié amoureuse qui ne dit pas son nom, pour frissonner d'émotion ou de plaisir.

Enfin, pour rire aux propos de ce chat, expert dans l'art de faire ses griffes sur Beckett ou Van Gogh — « uniquement les reproductions » précise-t-il —, ce chat philosophe qui rend hommage à l'intelligence de ses colocataires en se montrant exigeant sur la nourriture. Ce chat qui refuse d'être abandonné et se niche dans les bras de Jack.

Quant à Paùl, il a « toujours rêvé de renverser la table alors qu'on lui renvoie l'image de celui qui met sagement le couvert.»

Si vous voulez renverser la table, lisez Paùl Jack.

2810b
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le 1 juil. 2022

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