Récit profondément ancrée dans la notion de dualité, Pauline fait partie des œuvres clés de l'écrivaine George Sand. Et pourtant, son écriture faite en deux temps (1832 puis 1839)montre quel intérêt semblait porter l'autrice pour ce récit, au point qu'elle aille jusqu'à évoquer une différence de style flagrant entre ses débuts et après.
Cette dualité se poursuit donc dans le récit de cette jeune Pauline, femme provinciale enchaînée à prendre soin d'une mère aveugle dans son village perdu qu'est Saint Front. La dualité frappe à sa porte, car elle est mit face à Laurence, jeune actrice ayant quitté ce village afin de s'élever dans sa carrière d'actrice. Ainsi, deux femmes ayant évoluées différemment mais venant pourtant du même milieu narrent leurs histoires respectives, et c'est dans ce terreau de dualité sociale que George Sand érige son récit. Arrive ensuite le moment du drame, de l'histoire d'amour avortée, la manipulation de la jeune provinciale idéaliste... Rien de bien neuf sous le porche, essentiellement sauvé par la plume de Sand.
Un récit finalement assez plat, dont la césure entre deux temps se ressent énormément, au point de se demander si l'autrice attachait un tant soit peu d'importance à ce court roman. Il y a malgré tout un certain plaisir qui se dégage durant la lecture, notamment grâce à cette auto-critique dont fait preuve Sand vis à vis de son récit.