Pavillon noir par Zéro Janvier
Pavillon noir est le deuxième roman de Thibaut de Saint-Pol, un jeune écrivain français dont j'avais présenté le premier roman N'oubliez pas de vivre il y a un mois jour pour jour.
Je n'ai jamais été doué pour résumer un roman sans dévoiler l'intrigue. Je vais donc laisser parler l'éditeur :
Cyril est un génie. Le pirate le plus aguerri des temps modernes. Depuis son repaire de Marchenoir, il sillonne nuit et jour un océan infini, pillant les ordinateurs désarmés, envoyant par le tond les programmes de ses rivaux. Sa course est une guerre impitoyable, mais Cyril, sûr de sa puissance, s'apprête à semer le chaos. A l'échelle planétaire.
Mais d'où viennent les voix qu'il entend derrière sa porte, cette impression d'être épié ? Et cette présence féminine ? Quelqu'un menacerait-il de faire échouer le grand projet qui est le sien ?
Pour le pirate informatique, la mer la plus hostile et la plus mystérieuse n'est peut-être pas celle qu'il écume à bord de son ordinateur.
J'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Je l'ai commencé il y a un mois, après avoir terminé N'oubliez pas de vivre. J'ai lu laborieusement les cent premières pages, à un rythme inhabituellement lent pour moi. Le matin et le soir dans les transports en commun, je choisissais souvent écouter de la musique sur mon iPod plutôt que de sortir ce livre pour avancer dans sa lecture. Il est resté ainsi pendant presque trois semaines sans sortir de mon sac.
Je l'ai finalement resorti cette semaine et quelques pages plus tard, c'était le déclic : j'ai dévoré la suite toute la semaine, passionné par ce que lisais. Je ne sais pas si c'est mon humeur qui était différente et propice à la lecture ou si l'histoire est devenue intéressante à ce moment précis du récit, mais l'effet est impressionnant.
C'est un très beau roman sur le piratage informatique et sur la folie. Le personnage principal est attachant et la fin recèle quelques surprises, ce que j'apprécie toujours dans un roman.
C'est le deuxième roman de Thibaut de Saint-Pol et il me plait autant que le premier. Je crois que je vais suivre de près les prochaines publications de cet auteur prometteur, comme je l'avais fait il y a quelque années pour Philippe Besson (même si les deux premiers romans de Thibaut de Saint-Pol m'ont tout de même moins marqué que l'avait fait En l'absence des hommes à l'époque).