Fiche technique

Titre original : La Lilieci

Auteur :

Marin Sorescu
Genre : RomanDate de publication (Roumanie) : 1986Langue d'origine : RoumainParution France : juin 2006

Éditeur :

Editions Jacqueline Chambon
ISBN : 9782877113069, 9782877110174

Résumé : Dans sa mégalomanie criminelle, Nicolae Ceausescu, pour aider à «la transformation révolutionnaire de l'agriculture», entreprit de détruire et de plonger dans «un silence sépulcral» les villages roumains aux ancestrales maisons de bois, sculptées comme des broderies. On construisit à la place de hideux HLM sans confort, parfois sans eau courante, pour reloger ces paysans qui vivaient depuis des siècles en étroite symbiose avec leur terre. C'est pour que ne périsse pas le souvenir de ces villages que Marin Sorescu écrivit La Lilieci (1988), un très long poème en forme de chronique. Jean-Louis Courriol en a choisi et traduit les passages les plus savoureux ou les plus émouvants ou encore ceux que le régime avait censurés. Marin Sorescu prête ici sa voix et son humour plein de tendresse à ces paysans avec lesquels il a été élevé. Il fait sien leur parler séculaire pour l'arracher à l'oubli. Sauvant leur langue, il sauve leur mémoire, leurs rites, leurs superstitions, leur modeste fierté et leur malice pince-sans-rire. Marin Sorescu (1936-1996) est l'un des plus grands poètes et dramaturges roumains. Surveillé quotidiennement par les sbires de Ceausescu, il a cependant réussi à publier malgré la dictature des oeuvres importantes, qui par leur drôlerie et leur feinte légèreté surent tromper une censure particulièrement bornée.Né en 1936, dans cet entre-deux-guerres où la Roumanie devient elle-même avant d'être à nouveau amputée par le pacte germano-soviétique, Marin Sorescu commence à écrire dans les années soixante, à la sortie du tunnel stalinien que les Roumains appelèrent «l'obsédante décennie». Il devient vite un des écrivains les plus doués de sa génération, poète bien sûr, dramaturge fécond, critique subtil, conteur satirique, romancier aussi. Après la chute de Ceaucescu,