Cette petite trilogie de la mort est un chef-d'oeuvre de symbolisme. Les trois textes se font écho mais, loin de créer un effet de ressassement inutile du tragique quotidien, ils semblent former une fresque gigantesque du drame de l'intériorité humaine. Il y a un besoin obsédant de montrer l'homme dans sa plus grande solitude et confronté à sa peur la plus viscérale: le pressentiment de la mort, l'horrible sensation d'une présence funeste dont l'approche demeure inexorable et extrêmement angoissante. Chacune des trois pièces devient un tableau jouant sur les effets de lumière afin de souligner l'immobilisme des êtres en présence (qui sont autant de grands absents, puisqu'ils échouent dans leur tentative de "saisir" le monde qu'ils hantent) et la vigueur des puissances qui nous gouvernent et dont nous sommes tous voués à être les victimes. Dans cette dramaturgie de la vanité de la parole, il n'y a que le cri, strident et désespéré, qui nous rappelle que c'est aussi une trilogie de la vie.
Il est intéressant d'inclure "Intérieur" à la lecture de cette oeuvre puisque l'intertextualité y est, encore une fois, très riche.
debbiepinson
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le 16 juil. 2012

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debbiepinson

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