Loft Story dans l’espace, ça te tente ? C’est ce que t’offre Victor Dixen avec Phobos. Douze jeunes adultes, six filles et six garçons, sont encapsulés pour un voyage sans retour vers Mars. Le but de l’expédition ? Coloniser la planète rouge. Ils auront le temps du voyage pour se rencontrer, se séduire afin de former six couples prêts à se reproduire à l’arrivée. Et tout ça sous l’œil de caméras qui retransmettent leur périple 24 heures sur 24 sur les télés du monde entier.
Ce roman, qui a fait un gros carton auprès des jeunes adultes ou des vieux ados, me laisse perplexe. Ayant dépassé la vingtaine depuis quelques années déjà, je ne suis clairement pas dans la cible, ce qui fausse peut-être un tantinet mon jugement. On va quand même commencer par la distribution de bons points. Victor Dixen ne manque pas d’imagination et a réussi à titiller ma curiosité pour l’avenir de ces douze personnages flottant vers un avenir plus ou moins certain. Les chamailleries entre filles, les histoires de cœur, les cas de conscience, les amitiés à la vie à la mort, tout ça, je prends. Et franchement j’aurais acheté à 100% si tout n’avait pas été si lourdement raconté. Pour être sûr que le lecteur a bien tout pigé, l’auteur fait un usage abusif de grosses ficelles, de cordes à nœuds même, et sincèrement, ça a failli être bloquant. J’en suis arrivée à sauter des paragraphes pour ménager un peu le suspense. Ouais, c’est pas très académique, mais c’est ce qui m’a permis d’aller au bout de ce roman. Et c’est tant mieux. Parce que le voyage à bord du Cupido en vaut la peine et j’ai vraiment aimé ce moment passé à m’envoyer en l’air vers Mars sans avoir envie de retomber.
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