Si la « Physique » m’a posé autant de problèmes c’est je le pense en raison de son caractère plus scientifique que littéraire.
Les sujets abordés sont extrêmement complexes, le vocabulaire très spécifique et le style assez tortueux ce qui fait qu’on ne peut lire ce livre d’une traite mais plutôt progresser pas à pas en relisant fréquemment les nombreux passages obscurs.
Moi qui n’aime pas trop les notes ou les introductions des traducteurs, je dois avouer que celles de Pierre Pellegrin m’ont été d’un grand secours tant beaucoup de passages m’auraient été impossibles à franchir sans aide.
Que m’a apportée la « Physique » donc ? Cette étude des corps et des mouvements m’a obligé à remettre en question certains acquis que l’enseignement moderne m’avaient inculqué, notamment sur les notions mathématiques de continuité, d’infini voir de vide.
Et si donc Aristote aboutit au fait que tout notre système physique est conditionné par l’existence d’un premier principe d’une puissance quasi divine, il ne répond pas à la question cruciale du pourquoi ?
Réponse que les religions elles donneront, Aristote se cantonnant dans cet ouvrage au « comment » des choses sensibles ce qui me paraît finalement plus solide et moins aléatoire comme matériau de travail.
Toujours est il que la « Physique » ne s’aborde pas sans solides notions philosophiques et demeure un ouvrage réservé à un public chevronné.
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