Le premier Maigret, encore un peu dans sa gangue, mais tout est déjà là.
Simenon avait gâché du plâtre avant de se lancer et cela se ressent : les personnages et les ressorts narratifs sont maîtrisés et "ça déroule".
Quand on dit de Simenon qu'il a capté son époque et s'en est fait le clinicien, ce qui est vrai, cela vaut aussi pour les quelques stéréotypes antisémites qui parsèment le roman. C'est bien regrettable et cela gâche indubitablement le plaisir de lecture, même s'il ne faut pas faire d'anachronisme (l'écriture du roman s'étant faite en 1930).