Place des angoisses par lemmon
"Incarcéré dans le présent, hanté par la menace des murs chancelants et du sol inconsistant, j'étais de retour au monde incohérent de la fatigue. Des ombres se frôlaient ; des mains vaines se tendaient vers moi. Dans l'air compact, de loin, me parvenait le bruit étouffé d'un mot que mon cerveau de bois ne pouvait espérer comprendre qu'après des heures ou des années de réflexion exténuantes. La nuit qui s'entrouvrait devant moi m'accaparait une fois de plus, et je frissonnai au milieu de ses inexorables noirceurs, que consolait la lumière des lampadaires tombant sur le macadam écorché des trottoirs où je traînais le pas."
Est-il besoin de rajouter quoi que ce soit, pour vous donner envie de le lire.