Ce recueil comporte des passages ici-et-là plutôt inspirant sur la création et notamment sur la musique et même sur l'envie de vouloir composer. D'écrire, ou de vouloir écrire. De s'exprimer ou de vouloir d'exprimer. Il y a aussi des clins d'œil au Zarathoustra et sur sa vision du romantisme allemand quand Nietzsche était plus jeune.
J'y vois personnellement une poésie de la création, Dionysos nous épaulant dans cette quête de vouloir se créer, se découvrir et se profiter, car la mort plane et n'attends pas, même lorsque la solitude et la paresse nous font défaut. C'est une poésie simple à lire qui prête à la réflexion et à la philosophie, ce qui n'est pas facile à faire en poésie, encore plus lorsqu'elle est traduite. Ce qui explique mes 7 étoiles.
Mais le problème de ce recueil est qu'il a forcément été publié parce que c'est Nietzsche, parce que c'est une personnalité connue et sulfureuse. C'est comme si il a été publié seulement parce-que c'est un grand philosophe qui faisait un peu de poésie à coté, mais pas parque c'est un grand poète en soi. Et donc si on prends uniquement Nietzsche en tant que poète seul, force est de constaté que d'autres poètes allemands comme Novalis ou Hölderlin ont une poésie infiniment plus puissante selon moi que celle de Nietzsche. Plus immersive, plus détaillée, plus pertinente, etc.
Ca reste un bon recueil à lire en complément du Zarathoustra pour avoir une compréhension encore plus poétique de son œuvre.