Fiche technique

Auteur :

Kléber Haedens
Genre : PoésieDate de publication (France) : 1942Langue d'origine : FrançaisParution France : 1942

Éditeur :

La Table Ronde
ISBN : 9782710330813

Résumé : «Il y a deux sortes d'anthologies : les anthologies qui se réclament d'une objectivité toujours relative et qui passent en revue, sur les quelque mille ans de notre histoire littéraire depuis les vingt-neuf vers de la Cantilène de sainte Eulalie à la fin du neuvième siècle, les genres, les écoles, les styles, les génies et les talents ; et puis, personnelles et délibérément arbitraires, les anthologies d'humeur. C'est à cette seconde catégorie qu'appartient l'anthologie de Kléber Haedens. [] Ce qui le guide dans son choix, ce n'est pas un parti pris d'école ni des conceptions esthétiques dont il fait assez peu cas : c'est le plaisir et le goût.»Jean d'Ormesson, de l'Académie française.Ce choix d'environ cent vingt poèmes, de François Villon à Jean Cocteau, est précédé d'un brillant préambule de Kléber Haedens sur la poésie française.Grand amateur, de rugby, de théâtre, de cinéma et de littérature, le Toulousain Kléber Haedens (1913-1976) a publié de nombreux romans, dont L'été finit sous les tilleuls (1966), Prix Interallié, et Adios (1974), Grand Prix du roman de l'Académie française. Alors que son Histoire de la littérature française (Grasset, Les Cahiers Rouges) fait régulièrement l'objet de rééditions, cette anthologie (publiée en 1942) n'avait jamais été rééditée.Préface de Jean d'Ormesson, de l'Académie française. Image de Jean Cortot.Extrait du livre :Poésie françaiseLe soleil brillait sur l'Atlantique, et près de cette mer étincelante, nous avions cherché un coin d'ombre. Comment trouver la fraîcheur sur ces rochers africains ? Partout le feu et les flammes humides ; les vagues brûlaient nos pieds nus et nos mains ne pou­vaient se poser une seconde sur les rochers infernaux. Il fallut abandonner la côte. Le village nous offrait la retraite de ses rues sableuses, la protection de ses murs débordés par le laurier-rose. En file indienne, nous marchions vers la place de l'Église. Le voisinage des fleurs et du silence, les arbres immobiles aux fruits éclatés, et