Pour une anthropologie anarchiste
Fiche technique
Auteur :
David GraeberGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : 2004Langue d'origine : AnglaisTraducteur :
Karine PeschardParution France : juin 2006Éditeur :
Lux ÉditeurISBN : 9782895960379, 9782895960379Résumé : L'anarchisme, en tant que philosophie politique, est en plein essor. De fondement de l'organisation dans le mouvement altermondialiste qu'ils étaient, les principes anarchistes traditionnels - autonomie, association volontaire, autogestion, entraide, démocratie directe - en sont venus à jouer ce rôle dans des mouvements radicaux de toutes sortes dans le monde entier. Et pourtant, cela n'a eu presque aucun écho dans le milieu universitaire. Les anarchistes interrogent souvent les anthropologues sur leurs idées quant aux diverses façons d'organiser la société sur des bases plus égalitaires, moins aliénantes. Les anthropologues, terrifiés à l'idée de se voir accusés de romantisme, n'ont pour seule réponse que leur silence. Et s'il en était autrement ? «On peut penser, à tout le moins, qu'être un professeur ouvertement anarchiste signifierait, remettre en question la façon dont les universités sont gérées - cela non pas en demandant un département d'études anarchistes -, ce qui, bien sûr, lui attirerait beaucoup plus d'ennuis que tout ce qu'il pourrait écrire par ailleurs.»Anthropologue et militant vivant à New York, David Graeber a effectué ses recherches de doctorat à l'Université de Chicago, dont une prériode de deux ans au Madagascar (de 1989 à 1991). Il a enseigné aux universités de Chicago, Haverford, New York et Yale - où il a été membre de la faculté pendant huit ans avant d'être renvoyé sans explications en 2005. Au cours des cinq dernières années, il a été actif au sein de plusieurs groupes d'action directe, dont le Direct Action Network et l'Action mondiale des peuples, en plus de participer à diverses actions lors de manifestations anti-capitalistes (Sommet des Amériques à Québec en avril 2001, Sommet du G8 à Gênes en juillet 2001, rencontre du FMI en février 2002 à Washington DC). Il est égal