Ce livre, paru en Allemagne en 2014, se voulait un renouvellement de la critique du capitalisme à travers l'analyse des nouvelles méthodes de domination du néolibéralisme. Comme si celui-ci, par l'intermédiaire de ses technologies dédiées avait réussi à convaincre tout un chacun de s'auto-exploiter et de s'aligner sur les normes censées ouvrir la porte de la réussite sociale en cette néo-société. Le discours est plutôt subtil, s'appuie sur d'intéressantes références et transporte effectivement une part de vérité. Toutefois, il n'aura suffi que de quelques années pour apporter un sévère démenti à sa thèse centrale. Le capitalisme, même relooké en ses nouveaux habits, ne réussit toujours pas à convaincre malgré les immenses moyens déployés en ce but. Et si une importante quantité de dividus contemporains s'y retrouve à y errer solitairement sans plus lâcher sa prothèse numérique, elle y erre sans plaisir et finalement assez peu satisfaite. Si bien que ce capitalisme ne peut exister sans son double étatique et ses mesures répressives et fort peu "libérales"; sans devoir dévoiler sa face autoritaire et sa profonde parenté au totalitarisme. Souriez, vous êtes filmés et QRcodés !