D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écouté de la musique. D’abord sur mon mange-disque, enfant, puis sur mes walkman / discman lorsque j’étais adolescent – sans oublier la voiture familiale où mon père n’oubliait jamais de glisser une cassette audio dans l’autoradio. La musique est le principal élément constituant de mon être (et mon plus gros dealer d’émotions) et je ne conçois pas la vie sans elle ; pour moi, la musique est mille fois plus nécessaire, mille fois plus vitale que l’amour – je peux vivre sans amour, mais pas sans musique.
Aussi, lorsque j’appris que Didier Wampas était en train d’écrire ses mémoires, il fut clair pour moi que je m’empresserai de lire ces dernières dès leur publication. Pourquoi ? Et bien parce que Les Wampas est un groupe particulier pour moi (mon premier concert, à 15 ans – vu sur scène une bonne dizaine de fois depuis) et que j’ai un profond respect pour Didier Wampas qui n’a jamais cédé aux sirènes de l’intermittence afin de garder son intégrité et de continuer à faire la musique qu’il aime – du punk-rock – sans aucun compromis. J’avais donc envie de connaître l’histoire que nous partageons ensemble depuis 1993 (année où j’ai découvert Les Wampas en faisant l’acquisition de Simple et tendre, le quatrième album du groupe) du point de vue du principal intéressé.
Et au moment où je referme Punk ouvrier – le titre de ces mémoires qui, tout comme Petit pays de Gaël Faye, a été le titre d’une chanson de l’auteur avant d’être le titre d’un livre –, je dois dire que je ne suis pas déçu, loin de là. Et si l’histoire personnelle de Didier Wampas n'apparaît finalement qu'en filigrane, celle du groupe, de ses albums, est omniprésente et, en définitive, c’est cela qui m’intéresse le plus. Découvrir les petites histoires derrière les chansons que j’écoute, pour certaines, depuis plus de trente ans, a été un ravissement. De plus, du fait des nombreux souvenirs liés au groupe qui ont affleuré à la lecture de ce livre, j’ai été transporté dans mon adolescence ; et, ce voyage dans le temps étant toujours très agréable pour moi, le plaisir n’en a été que plus grand encore.
Cela fait des années qu’il le clame, mais Didier Wampas est bel et bien le roi ! Un roi intelligent, franc et honnête avec lui-même, de surcroît – et rien que pour ça, ça mérite qu’on lise Punk ouvrier avec révérence, et ce dans les deux sens du terme.