Témoignage violent mais au point de vue rare
Amoreena Winkler est né au sein d'une secte en Italie dont elle ne sortira qu'à 17 ans. Plusieurs années plus tard, elle écrit un dyptique autobiographique qui débute par Purulence en 2009 et s'est poursuivi par Fille de chair en 2014. Le premier opus est d'une puissance rare, mettant en lumière une secte de l'intérieur et, sourtout, un fonctionnement atroce qui fut, pendant 17 ans, la seule réalité qu'une jeune fille a connu.
Témoignage éprouvant et à hauteur d'enfant d'une jeune fille rescapée de la secte des Enfants de Dieu. Les récits sur les sectes sont nombreux, rares sont ceux qui sont au travers du regard d'une enfant, enfant qui n'a jamais connu d'insouciance ni même d'enfance, enfant née dans la Famille, qui n'a pas connu d'autre éducation que celle d'une secte proxénète, pédophile et apocalyptique. Le récit d'Amoreena Winkler retrace les premières années de sa vie, évoquant ce qui était pour elle normal alors qu'à nos yeux de "systémites" tout cela nous paraît atroce, obscène, déplacé. C'est là tout l'intérêt de cet ouvrage. N'importe quel témoin externe jugerait le tout sous un regard très "culturel", notamment l'utilisation des enfants pour le sexe. [•••]
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